mercredi 4 mai 2011

Les Perses

Les Perses furent à l'origine du premier empire-monde de l’histoire entre Nil et Indus. Leur culture fascinante a rayonné sur trois continents et leur civilisation compte parmi les plus grandes de l’Antiquité. Souvent mécompris, ils sont en outre toujours restés dans l’ombre de leurs rivaux et partenaires en Grèce, à Rome ou à Byzance. Il faut éradiquer le préjugé tenace qui fait des Perses des barbares sauvages et décadents.



Les guerres médiques opposent les Grecs aux Perses de l'Empire achéménide au début du Ve siècle av. J.-C. Elles sont déclenchées par la révolte des cités grecques asiatiques contre la domination perse, l'intervention d'Athènes en leur faveur entraînant des représailles. Les deux expéditions militaires des souverains achéménides Darius Ier et Xerxès Ier constituent les principaux épisodes militaires de ce conflit ; elles se concluent par la victoire spectaculaire des cités grecques européennes conduites par Athènes et Sparte.

La bataille de Marathon  est un épisode majeur de la première guerre médique en 490 av. J.-C., ayant opposé un débarquement perse aux soldat athéniens et platéens qui remportèrent la victoire. Elle se déroule sur la plage de Marathon, sur la côte est de l'Attique, à proximité d'Athènes.Grèce

Darius le Grand, est un grand roi de l'Empire perse ; il appartient à la dynastie des Achéménides. C'est le fils d'Hystaspès, et le petit-fils d'Arsamès. Dans son inscription à Behistoun, Darius se présente comme descendant en droite ligne d'Achéménès, mais il s'agit sans doute, contrairement à ce qu'il affirme, d'une branche qui n'a pas produit de rois jusqu'à lui. Sa ville et Persépolis "le Trône de Jamshid", était une capitale de l’empire perse achéménide. Le site se trouve dans la plaine de Marvdasht, au pied de la montagne Kuh-e Rahmat, à environ 70 km au nord-est de la ville de Shiraz, province de Fars, Iran.

Sa construction commence en 521 av. J.-C. sur ordre de Darius Ier. Elle fait partie d’un vaste programme de construction monumentale visant à souligner l’unité et la diversité de l’empire perse achéménide, et à asseoir la légitimité du pouvoir royal. Elle fait appel à des ouvriers et artisans venus de toutes les satrapies de l’empire. L’architecture résulte d’une combinaison originale des styles issus de ces provinces créant ainsi le style architectural perse ébauché à Pasargades, également retrouvé à Suse et Ecbatane. Cette combinaison des savoir-faire marque également les autres arts perses, comme la sculpture ou l’orfèvrerie.

La construction de Persépolis se poursuit pendant plus de deux siècles, jusqu’à la conquête de l'empire et la destruction partielle de la cité par Alexandre le Grand en 331 av. J.-C.


La bataille de Gaugamèles s'est déroulée le 1er octobre 331 av. J.-C. dans la plaine de Gaugamèles, dans le Nord de l'Irak  actuel, même si la localisation exacte de la bataille n'est pas clairement établie, on situe généralement le site à l'est de la ville de Mossoul. Elle est l'affrontement décisif entre l'armée d'Alexandre le Grand et celle de Darius III. Par cette bataille, considérée comme l'une des plus importantes de l'Antiquité par les forces impliquées, le royaume de Macédoine a vaincu définitivement l'empire perse achéménide.

Cette bataille est parfois, quelque peu abusivement, appelée bataille d'Arbèles en référence à la cité d'Arbèles.

Protégée par sa situation au cœur de l’empire achéménide, Persépolis ne dispose pas de solides défenses. En outre, la position au pied du Kuh-e Ramat représente un point faible à cause du faible dénivellement à l’Est, entre la Terrasse et le sol. Ce côté était protégé par un rempart et des tours.

Les connaissances de la prise et de la destruction de Persépolis, attribuées à Alexandre le Grand, proviennent essentiellement des écrits d’historiens antiques, au premier rang desquels Plutarque, Diodore de Sicile, et Quinte-Curce.


Après avoir pris la cité en 331 av. J.-C., Alexandre y laisse une partie de son armée et poursuit sa route, ne revenant à Persépolis que quelque temps après. À l’issue d’une journée de beuverie en l’honneur de la victoire, Persépolis est incendiée sur ordre du conquérant en mai 330 av. J.-C. Les raisons ayant motivé cette destruction sont controversées. Plutarque et Diodore relatent qu’un Alexandre ivre de vin aurait jeté la première torche sur le palais de Xerxès à l'instigation de Thaïs, maîtresse de Ptolémée, qui jette la seconde. Thaïs aurait exhorté Alexandre et ses compagnons d’armes à venger ainsi le sac passé d’Athènes par Xerxès Ier. Cette hypothèse pourrait se trouver accréditée par l’intensité des destructions du Tripylon et du Hadish, qui montre que ces bâtiments construits par Xerxès ont plus souffert de l’incendie que d’autres.

L'expédition perse atteint la pointe méridionale de l'Eubée, ravage Carystos, qui refusait d'ouvrir ses portes, puis atteint Érétrie. 4 000 clérouques athéniens envoyés en renfort prennent la fuite et Erétrie se retrouve seule. Après six jours d'un siège meurtrier, des traîtres ouvrent les portes aux Perses. La ville est pillée, ses temples incendiés, sa population est capturée, enchaînée puis déportée en Basse-Mésopotamie, marquant ainsi la première étape de la vengeance du Grand Roi.



Les historiens débattent encore de la valeur respective des armées perses et grecques. Certains considèrent que les Perses étaient beaucoup plus évolués et perfectionnés, avec une maîtrise supérieure de la cavalerie et de l'archerie, la poliorcétique, l'ingénierie, l'espionnage, les opérations militaires sophistiquées encore inconnues des Grecs.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire